Propositions générales pour le projet de loi introduisant des réformes législatives visant à décourager le vol et le vol d’équipements de téléphonie mobile

A. PROBLÈMES DE LA SITUATION ACTUELLE

Avec l’avancée de la technologie, la population a acquis des biens cellulaires car ils sont devenus des dispositifs nécessaires au développement des activités quotidiennes de communication, de travail, d’organisation et de loisirs, devenant ainsi des biens très appréciés tant pour leur utilité que pour leur coût. En ce sens, la possession de ces biens est devenue une incitation à la commission de délits de vol et de vol qualifié (avec des conséquences généralement atroces pour les victimes), ainsi que de délits de recel, qui sont commis en acquérant l’équipement cellulaire résultant des deux délits initiaux. Ceci, en bon compte, devient une affaire de commercialisation et de trafic de téléphones cellulaires avec lesquels leurs opérateurs obtiennent de grands profits avec des risques relativement faibles, pouvant déplacer environ US$550.000.00 (cinq cent cinquante mille dollars US) par jour en Amérique latine, selon un rapport de renseignement de la police internationale (INTERPOL)..

Pour que ce cycle de commercialisation fonctionne, les marchés illicites sont fondamentaux, car ce sont des lieux où les criminels peuvent accéder à de l’argent liquide – de la part d’un destinataire – en échange des téléphones mobiles obtenus par vol ou cambriolage, qui seront ensuite vendus par le destinataire avec l’apparence de la légalité, voire qui deviendront des outils pour commettre d’autres types de crimes comme l’extorsion. Ces marchés illégaux sont actuellement très populaires, car il s’agit de lieux entièrement dédiés à la vente de téléphones portables d’origine douteuse et d’accès facile, à des coûts inférieurs à leur valeur réelle sur le marché formel, ce qui encourage la survenue de nouveaux vols et de vols qualifiés, complétant ainsi ce que l’on pourrait appeler un cercle pervers du téléphone portable volé.

Selon les dernières informations fournies par l’Organisme de surveillance des investissements privés dans les télécommunications (OSIPTEL), alors que pour le premier semestre de l’année

En 2019, le nombre de téléphones mobiles volés a atteint 1 136 956, en 2021, ce chiffre a atteint 1 350 352, et entre janvier et avril 2022 (les quatre premiers mois de l’année), ce chiffre a déjà atteint 524 971. Cela signifie qu’après les mois de pandémie, le vol d’appareils mobiles augmente à un rythme qui atteindra facilement (et dépassera) les chiffres d’avant la pandémie.

Dans ce contexte, toutes les stratégies d’urgence élaborées jusqu’à présent, y compris la publication du décret législatif 1338 (qui crée le registre national des équipements terminaux mobiles afin de prévenir et de combattre le commerce illégal de téléphones mobiles), se sont révélées inefficaces, du moins à la lumière des statistiques, car l’incidence criminelle du vol et du détroussement de téléphones mobiles, aux conséquences désastreuses et fatales, n’a pas diminué et, au contraire, continue d’être l’une des plus grandes sources d’insécurité citoyenne dans notre pays.

Par conséquent, il est prioritaire pour l’État de légiférer dans ce domaine avec des réglementations qui punissent et sanctionnent avec plus de sévérité la plus grande incitation pour les criminels qui se livrent au vol et au détroussement des téléphones portables, à savoir : la réception de téléphones portables d’origine douteuse, qui sert de source d’alimentation au marché informel de vente et d’achat de ces appareils. En d’autres termes, il convient de concevoir une meilleure plate-forme juridique pour lutter contre le vol et le larcin, qui créent des marchés de millions de dollars dans le secteur informel et dont les principaux fournisseurs sont des criminels de droit commun.

B. MESURES LÉGISLATIVES VISANT À DÉC DÉCOURAGER LE VOL – VOL D’ÉQUIPEMENTS DE TÉLÉCOMMUNICATIONS MOBILES

i. Des mesures législatives doivent être mises en œuvre afin de lutter efficacement contre les délits de vol ou de vol qualifié d’équipement cellulaire, ainsi que de vol d’équipement volé.

  • Introduction d’une circonstance aggravante qualifiée dans les infractions de vol et de vol qualifié.
    Il est nécessaire de constituer une circonstance aggravante au délit de vol et de vol qualifié lorsque le vol porte sur des équipements de téléphonie mobile, leurs composants et leurs périphériques ; à cette fin, il convient d’insérer une circonstance supplémentaire de vol aggravé et de vol qualifié, respectivement, aux articles 186 et 189 du code pénal. Ainsi, ces infractions seraient placées sur un pied d’égalité avec le délit de recel, qui comporte une circonstance aggravante relative aux équipements de télécommunications ; dans le cas du vol aggravé, la peine ne serait pas inférieure à quatre ans et pas supérieure à huit ans d’emprisonnement, tandis que dans le cas du vol aggravé, la peine ne serait pas inférieure à douze ans et pas supérieure à vingt ans d’emprisonnement.
  • Augmentation des peines pour le délit de recel aggravé du délit de vol aggravé de matériel de téléphonie mobile.
    Actuellement, la peine encourue par les auteurs de détournements d’équipements de téléphonie mobile est plus lourde que celle encourue par les personnes qui revendent les équipements de téléphonie mobile reçus. En d’autres termes, les « fournisseurs » de l’industrie criminelle sont punis plus sévèrement que les « commerçants et consommateurs finaux » de celle-ci, même si ces derniers sont soumis à un régime aggravant : le vol aggravé (art. 186º du code pénal) est puni d’une peine qui ne peut être inférieure à quatre ans ni supérieure à huit ans, c’est-à-dire qu’il est plus sévère que le vol aggravé de téléphone portable (art. 195º numéral 2 du code pénal), dont la peine est limitée à six ans. Cette disparité n’est pas justifiée du point de vue des principes de culpabilité, de la proportionnalité des peines ou de leur finalité préventive, et il convient donc d’uniformiser les peines applicables aux infractions de recel aggravé et de vol aggravé. 195º numéral 2 du code pénal pour le vol – proposé comme aggravé par la présente proposition – devrait être de quatre ans à huit ans d’emprisonnement, étant donné que cette peine est la même que celle applicable aux auteurs du délit de vol aggravé, pour des raisons de proportionnalité.
  • Augmentation des peines pour le délit de recel aggravé du délit de vol aggravé de matériel de téléphonie mobile.
    Actuellement, la peine encourue par les auteurs d’un détournement d’équipement de téléphonie mobile est plus importante que celle encourue par ceux qui font commerce de l’équipement de téléphonie mobile reçu. En d’autres termes, les « fournisseurs » de l’industrie criminelle sont punis plus sévèrement que les « commerçants et consommateurs finaux » de celle-ci, même lorsque ces derniers sont soumis à un régime aggravant. Ainsi, le vol aggravé (art. 189º du code pénal) est puni d’une peine non inférieure à douze ans et non supérieure à vingt ans, c’est-à-dire qu’il est plus sévère que le vol aggravé de téléphone portable (art. 195º numéral 2 du code pénal), dont la peine est limitée à six ans. Par conséquent, comme pour les motifs exposés dans le point précédent, nous considérons que la sanction pénale pour les récepteurs d’équipements de téléphonie mobile obtenus par vol aggravé – car ils présentent une plus grande injustice pénale que celle attribuée jusqu’à présent – devrait être supérieure à celle actuelle, étant donné qu’elle devrait être au moins égale à celle attribuée à leurs  » fournisseurs  » ; par conséquent, nous proposons que la sanction pénale pour le délit de réception aggravée d’équipements de téléphonie mobile par vol aggravé fluctue entre douze et vingt ans de réclusion. En cas de vol d’équipements mobiles ayant entraîné des blessures, la peine encourue par le receleur devrait aller de vingt à trente ans d’emprisonnement. Et dans le cas d’un vol ayant entraîné la mort de la victime, la peine encourue par le délinquant devrait être l’emprisonnement à vie, compte tenu du rôle du délinquant dans la commission d’un vol aggravé. À ce stade, il est nécessaire de prendre en compte le rôle joué par le receleur dans la commission des délits de vol aggravé, puisque la demande – et les profits qu’ils vont réaliser – font que ces « fournisseurs » cherchent à obtenir un résultat plus précis lors de l’appropriation des appareils mobiles en utilisant la violence et les menaces.
  • L’obligation de conserver les preuves de paiement pour la vérification de l’origine des produits de téléphonie mobile.
    Il faut distinguer deux marchés dans le secteur de la téléphonie mobile : le marché des équipements neufs et celui des équipements de seconde main ou d’occasion. Les deux marchés coexistent et ont une légitimité. Le nouveau marché de la téléphonie mobile trouve son origine chez le fabricant qui distribue ses produits à travers des sociétés de distribution dans une chaîne de commercialisation qui arrive jusqu’au consommateur final, en veillant à tout moment à l’obligation légale d’émettre et de conserver les preuves de paiement de l’achat, car elles sont le moyen idéal de vérifier l’origine des produits.

Cette obligation ne s’applique pas aux consommateurs finaux, du moins pas dans le sens de la conservation (ou de l’exigence) d’une preuve de paiement ; ainsi, en général, ces consommateurs ne disposent pas d’une preuve de paiement qui prouve l’origine de leurs achats.

Le marché des téléphones mobiles d’occasion provient des consommateurs finaux qui, n’étant pas légalement obligés de conserver leurs reçus de paiement, vendent leur équipement de manière informelle, générant un marché plus flexible, qui est exploité par le marché parallèle de la vente de produits volés ou dérobés dont nous parlons depuis le début de ce projet.

Maintenant, si nous considérons que la preuve de paiement nous permet de vérifier l’origine proche d’un produit et avec eux nous pouvons tracer sa chaîne de distribution, en étant capable de déterminer son origine licite et illicite, il est nécessaire que notre législation réglemente l’obligation des consommateurs finaux de dispositifs mobiles de sauvegarder la preuve de paiement de la même.

À cet égard, nous proposons les mesures législatives suivantes pour sécuriser les échanges :

  1. L’incorporation dans le règlement sur les titres de paiement de l’obligation légale pour les consommateurs finaux d’équipements de téléphonie mobile de conserver les titres de paiement pour l’achat de leurs équipements de téléphonie mobile jusqu’à leur transfert à un autre consommateur final ou commerçant de produits usagés, sous peine d’être sanctionné. La sanction correspondante correspond à l’Administration fiscale, dans son pouvoir discrétionnaire conformément à l’article 166 du Code des impôts.
  2. L’incorporation dans le règlement sur les titres de paiement de l’obligation légale pour les utilisateurs finaux ou les consommateurs de remettre les titres de paiement pour l’achat de leur équipement de téléphonie mobile au moment de leur cession à titre onéreux ou gratuit, sous peine d’être sanctionnés. La sanction correspondante correspond à l’Administration fiscale, dans son pouvoir discrétionnaire conformément à l’article 166 du Code des impôts.
  3. Les personnes physiques ou morales qui se livrent à la vente d’équipements de téléphonie mobile d’occasion ou usagés sont tenues de conserver les preuves de paiement de l’achat de leurs équipements de téléphonie mobile – fournies par leurs fournisseurs – pendant une période de 30 ans à compter de la date d’achat, sous peine d’être sanctionnées. La sanction correspondante doit être établie par l’Administration fiscale, dans son pouvoir discrétionnaire conformément à l’article 166 du Code des impôts.
  4. Modification du chiffre 7 de l’article 87 du code fiscal pour prolonger la période de conservation des reçus de paiement pour l’achat de produits de téléphonie mobile pour une période de 30 ans à partir de la date d’achat, sous peine d’être sanctionné. La sanction correspondante correspond à l’Administration fiscale, dans son pouvoir discrétionnaire conformément à l’article 166 du Code des impôts.
  • L’inexistence de la preuve du paiement d’un équipement de téléphonie mobile trouvé en possession du destinataire (dans des actes de garde, de dissimulation ou de vente ou d’aide à la négociation) comme un flagrant délit :
    Si l’on considère que le délit de recel (article 194 du Code pénal) implique les actions d’acquérir, de recevoir en cadeau ou en gage, ou de garder, cacher, vendre ou aider à négocier, on peut en déduire que parmi toutes ces actions typiques, quatre d’entre elles constituent des actions permanentes : garder, cacher, vendre et aider à négocier, car leur action typique s’étend dans le temps de manière illimitée. Cette condition permet de détecter l’infraction avec un champ d’opportunité plus large que lors de l’acquisition ou de la réception. En vertu de cette prémisse, au moment d’effectuer des opérations contre le délit de réception, il devrait être demandé et exigé que l’intervenant – qui effectue des actes de conservation, de dissimulation, de vente ou d’aide à la négociation d’équipement cellulaire – montre et remette les reçus de paiement pour l’acquisition de l’équipement (qu’il serait obligé de conserver, selon la proposition du présent projet de loi). S’ils le font, ils démontreront l’origine licite de ces marchandises (ou de tout autre produit) ; s’ils ne le font pas, il faut automatiquement comprendre que la personne impliquée a été trouvée en flagrant délit de recel, indépendamment du temps écoulé depuis qu’elle a obtenu le matériel (ou d’autres produits), et le processus immédiat indiqué dans les articles 446 ; 447 et 448 du Code de procédure pénale peut être appliqué au cas particulier.Il convient de noter que tout autre cas d’opération contre le délit de recel qui met à jour des actes de conservation, de dissimulation, de vente ou d’aide à la négociation de produits autres que des équipements de télécommunication devrait être subsumé dans cette hypothèse. Dans ce sens, les mesures législatives suivantes pour un échange sécurisé sont proposées :1. Insérer l’article 194-B dans le code pénal, qui indiquerait que l’absence de preuve de paiement pour l’acquisition de tout produit au moment de la demande de stockage, de dissimulation ou de vente, ou d’aide à la négociation, constitue un flagrant délit pour le délit de réception dudit produit (ou desdits produits), indépendamment du temps qui s’est écoulé depuis son acquisition, et par conséquent, conformément à la réglementation en vigueur en la matière, la procédure de détention et de traitement correspondante sera exécutée (procédure immédiate) ; le défendeur a la charge de la preuve pour démontrer l’origine licite des produits (en général) et/ou de l’équipement de téléphonie mobile (en particulier). Encore plus s’ils étaient légalement obligés de conserver la preuve du paiement de l’achat, conformément à cette proposition. Cette proposition législative est dans l’esprit de ce qui est établi dans le délit de blanchiment d’argent, dans lequel, par l’Accord Plénier Nº 03-2010, on a établi une série d’indices qui constituent des preuves incriminantes de l’existence du délit de blanchiment d’argent et de la connaissance de l’origine illicite, et il appartient à l’accusé de réfuter ces preuves incriminantes.

    C’est là que l’importance des preuves de paiement devient pertinente, car elles constituent une preuve de l’origine licite des appareils mobiles et leur absence une preuve de leur origine illicite, comme cela se produit dans le cas de la détention illégale d’armes (ce qui est prouvé par l’absence d’enregistrements dans le DICSCAMEC, le FFAA, le CCFFAA ou le PNP).

Application de la procédure immédiate en cas de flagrant délit de recel :

Tout contrevenant identifié comme commettant (en flagrant délit) le délit de recel peut faire l’objet des poursuites immédiates prévues par les articles 446, 447 et 448 du Code de procédure pénale.

En ce qui concerne l’application de la poursuite immédiate en cas de flagrant délit de recel, il est nécessaire de rappeler ce qui suit :

  1. Que la garde à vue sera limitée à une période maximale de 48 heures.
  2. Que, la demande d’ouverture de la poursuite immédiate par le Procureur – dans un cas de flagrant délit de détention illégale d’armes à feu – sera faite dans un délai maximum de 24 heures, sous responsabilité et contenant les preuves qui rendent évidente la commission du délit.
  3. Que le juge de l’enquête préparatoire tiendra l’audience unique pour l’ouverture de l’enquête dans un délai maximum de 48 heures, comme indiqué dans l’article 447, numéral 1 du Code de procédure pénale.
  4. Il convient de modifier l’article 447, alinéa 3, du code de procédure pénale afin d’indiquer que l’application du principe d’opportunité, d’une convention de réparation ou d’une rupture anticipée ne peut être demandée lors de l’audience d’ouverture si la requête du procureur porte sur un flagrant délit de recel :
    • “3. Lors de l’audience susmentionnée, les parties peuvent demander l’application du principe d’opportunité, un accord réparateur ou une résiliation anticipée, selon le cas. Sauf lorsque la demande du Procureur concerne un flagrant délit.”
  5. Que l’audience unique d’ouverture de la procédure immédiate ne peut être reportée et que l’ordonnance résolvant la demande de procédure immédiate doit être prononcée, sans délai, lors de la même audience d’ouverture de la procédure.
  6. Que, suite à la décision d’engager des poursuites immédiates, le procureur de la République doit procéder à la formulation d’un acte d’accusation dans un délai maximum de 24 heures, sous la responsabilité. De même, influer sur la responsabilité fonctionnelle du juge de l’instruction préparatoire afin d’envoyer les actes de la journée au juge pénal.
  7. Que, dans les cas de flagrant délit, l’audience unique de jugement immédiat se tienne le même jour, comme l’ordonne la partie initiale de l’article 448, numéral 1, du Code de procédure pénale, en évitant qu’elle puisse se prolonger jusqu’à un maximum de 72 heures. Lors de cette audience, l’acte d’accusation et la citation à comparaître seront délivrés – le cas échéant – de manière cumulative, ce qui ne peut excéder un délai maximum de 24 heures.
  8. Que, dans les cas de flagrant délit, le procès se tiendra dans un délai ne dépassant pas 48 heures jusqu’au prononcé de la sentence, qui sera immédiatement exécutoire, ce qui n’affectera pas le droit d’appel des parties.
  9. Il sera également nécessaire que le Juge, dans la Sentence qu’il prononce, ordonne au Parquet en charge de réaliser toutes les actions conduisant à la récupération de tout bien qui a été volé dans le cadre de la commission de l’infraction de recel.
  • Perte de la propriété des biens meubles et immeubles appartenant aux personnes poursuivies pour le délit de recel, y compris les cas de prête-noms:
    Le processus de déchéance de propriété permet l’expropriation de tous les biens qui ne disposent pas de preuves adéquates de leur légalité. Pour ce faire, il suffit de démontrer une activité criminelle et que les avoirs ne sont pas justifiés par une activité commerciale licite, afin d’exiger de l’accusé qu’il prouve leur origine licite. Dans le cas contraire, tous les biens injustifiés seront confisqués, ce qui s’étend également aux biens détectés comme étant d’origine illicite qui sont en possession et sous la propriété de tiers (ou de prête-noms).Il existe jusqu’à huit cas dans lesquels la confiscation de la propriété est applicable, ce qui démontre sa flexibilité et son large spectre d’application. Pour le cas spécifique qui fait l’objet de ce projet de loi (le recel d’équipements de téléphonie mobile obtenus par vol et brigandage), il est proposé que l’accusé puisse être soumis au processus d’extinction de la propriété ; ainsi, le délit de recel aggravé d’équipements de téléphonie mobile devrait être expressément inclus dans la liste des délits qui entrent dans le champ d’application du décret législatif n° 1373, afin que les biens des receleurs qui n’ont pas une origine légale démontrable puissent être transférés à l’État, éteignant la propriété des receleurs sur ceux-ci. Ce processus est réalisable pour le cas spécifique des récepteurs de téléphones portables, car contrairement à des figures comme la confiscation (qui fait l’objet d’un processus pénal complet), il peut être résolu avant même l’obtention d’une sentence dans la procédure pénale suivie pour le délit de recel, en raison de sa nature autonome et plus dynamique.
  • Sur l’obligation d’exécuter la mesure conservatoire extraordinaire de saisie, en cas de perte de propriété due à un vol aggravé d’équipements de télécommunication:
    L’article 15.2 du décret législatif n° 1373 – Loi sur la confiscation de la propriété, permet au procureur spécialisé d’exécuter exceptionnellement la mesure conservatoire de saisie pendant la phase d’enquête sur les biens, pour des raisons d’urgence.Or, pour les raisons déjà longuement évoquées, le délit de confiscation des équipements de télécommunications (tels que les téléphones portables) est l’une des principales raisons et supports de la grave crise de sécurité publique qui nous afflige aujourd’hui en tant que société. En ce sens, il est nécessaire que les autorités disposent d’outils suffisants pour poursuivre non seulement la commission du délit lui-même, mais aussi ses objets et ses effets ; par conséquent, notre proposition est que, afin d’accélérer la perte de contrôle que les délinquants ont sur les biens, objets, effets ou produits du délit de réception d’équipements mobiles, une modification de l’article 15.2 susmentionné du D.L. n° 1373, en ce sens qu’il est nécessaire de modifier l’article 15.2 susmentionné du D.L. n° 1373. No. 1373, en ce sens que pendant la phase d’enquête sur les biens, le procureur spécialisé peut exceptionnellement et pour des raisons urgentes exécuter une mesure conservatoire d’immobilisation, de saisie, d’inhibition ou d’enregistrement sur l’un quelconque des biens, et dans le cas des crimes de recel aggravé d’équipements de télécommunication, une mesure conservatoire de saisie doit nécessairement être exécutée sur l’un quelconque des biens du prévenu.
  • Déchéance des personnes condamnées pour le délit de recel aggravé sous forme d’une déclaration d’incapacité relative soumise à la tutelle:
    La théorie de l’analyse économique du droit, parmi certaines de ses règles pour concevoir des sanctions pénales efficaces, énonce ce qui suit :  » faire en sorte que le mal de la sanction l’emporte sur le bénéfice du crime « , c’est-à-dire que pour prévenir les crimes futurs, il est nécessaire que le motif qui réprimande la sanction soit plus fort que le motif qui séduit (le crime) :  » Il faut faire en sorte que la sanction soit plus redoutée que le crime ne soit désiré, car une sanction insuffisante est un mal sans aucun bénéfice « . En ce sens, dans le cas des récepteurs de téléphones portables, afin que la sanction soit plus à craindre que le délit à désirer, il est proposé d’appliquer, en plus de la respective peine privative de liberté, une peine principale de déchéance consistant en une déclaration d’incapacité relative soumise à la tutelle conformément à l’article 44, alinéa 8, du code civil, situation dans laquelle le tuteur exercera les actes pour la subsistance de la personne et de ses (dépendants) prévus dans le régime de tutelle, tels que la pension alimentaire, la reconnaissance des enfants, etc. Ceci est basé sur les dispositions de l’article 36 du code pénal, qui prescrit une série de peines de déchéance pouvant être appliquées à titre principal ou accessoire, tandis que l’article 38 du même corps juridique établit l’étendue de la peine de déchéance principale en fonction du délit commis, allant de six mois à la perpétuité, auquel cas la personne reconnue coupable de recel sera soumise au régime de la tutelle prévu par le code civil, avec les limitations qui y sont énoncées, sans préjudice de l’exercice du droit à une pension alimentaire, à une pension pour enfants, etc. La durée de ce régime est portée à cinq ans après l’accomplissement de la peine privative de liberté.

1. BASE JURIDIQUE:

2. “Interpol dévoile les profits potentiels du commerce illégal de téléphones portables en Amérique latine”
https://tinyurl.com/3wjssek9

3. https://repositorio.osiptel.gob.pe/handle/20.500.12630/250
(révision des données effectuée le 24/06/2022).

4.

  • Décret-loi n° 25632 – Loi-cadre sur les titres de paiement, Article.
  • Code des impôts, article 97.
  • Code des impôts, article 87, chiffre 7.

5. DÉCRET SUPRÊME Nº 002-2005-IN – Règlement de la Loi Nº 28397 réglementant la remise d’armes, de munitions, de grenades de guerre ou d’explosifs civils et/ou militaires.
Article 4 – ARMES EN POSSESSION ILLÉGALE Sont considérées comme étant en possession illégale les armes à usage civil et/ou les armes de guerre qui ne sont pas enregistrées auprès du DICSCAMEC – MININTER, des Forces armées, du Commandement conjoint des Forces armées et du PNP, et qui ne disposent donc pas de la licence correspondante.

6. Décret législatif n° 1373, qui établit comme son champ d’application :
« … s’applique à tous les avoirs qui constituent des objets, des instruments, des effets ou des bénéfices liés ou dérivés des activités illicites suivantes : contre l’administration publique, contre l’environnement, trafic illicite de drogues, terrorisme, enlèvement, extorsion, traite des êtres humains, blanchiment d’argent, contrebande, fraude douanière, fraude fiscale, exploitation minière illégale et autres ayant la capacité de générer de l’argent, des biens, des effets ou des bénéfices d’origine illicite ou des activités liées à la criminalité organisée ».

7. Décret législatif n° 1373, article 32 :
Article 32 – Portée du jugement
Le jugement déclarant la créance fondée doit être basé sur des indications concordantes et raisonnables, ou sur les preuves pertinentes, légales et opportunes incorporées dans la procédure. Elle doit constater l’extinction de tous les droits réels, principaux ou accessoires, ainsi que la nullité de tout acte sur les biens faisant l’objet du procès ou la confiscation des biens précédemment saisis au profit de l’État. Il ordonne également que ces biens soient transférés à l’administration du Programme national des biens saisis (PRONABI) dans les vingt-quatre (24) heures suivant le prononcé de la sentence. Cependant, cette entité ne peut pas disposer de ces actifs tant que la sentence n’est pas passée en force de chose jugée.

8. Décret législatif n° 1373, article 7.1 :
a) Lorsqu’il s’agit de biens qui constituent des objets, des instruments, des effets ou des produits de la commission d’activités illicites, à moins qu’ils ne doivent être détruits en vertu de la loi ou qu’ils ne soient pas susceptibles d’une évaluation patrimoniale.
b) Dans le cas de biens qui constituent une augmentation injustifiée du patrimoine d’une personne physique ou morale, parce qu’il n’existe pas d’éléments permettant raisonnablement de considérer qu’ils proviennent d’activités licites.
c) Dans le cas d’avoirs d’origine licite qui ont été utilisés ou destinés à dissimuler, couvrir, incorporer des avoirs d’origine illicite ou qui sont confondus, mélangés ou indiscernables d’avoirs d’origine illicite.
d) Lorsque le bien est abandonné ou non réclamé et qu’il existe des informations suffisantes indiquant qu’il est directement ou indirectement lié à une activité illicite.
e) Lorsque les biens ou ressources en question proviennent de l’aliénation ou de l’échange d’autres biens ou ressources qui ont pour origine directe ou indirecte des activités illicites ou qui constituent l’objet, l’instrument, les effets ou les bénéfices de ces activités.
f) Lorsqu’il s’agit de biens et de ressources ayant fait l’objet d’une procédure pénale et que l’origine de ces biens, leur utilisation ou leur destination illicites n’ont pas fait l’objet d’une enquête, ou si elles ont fait l’objet d’une enquête, aucune décision définitive n’a été prise à leur sujet pour quelque raison que ce soit.
g) En cas de biens soumis à la succession pour cause de décès et qui relèvent de l’une des hypothèses ci-dessus.